Le 21 décembre 2012, ce fut d’abord une campagne d’intox médiatique mondiale, lancée plusieurs années à l’avance, et basée sur deux éléments tout à fait sérieux mais qui ont été incompris et négligés, pour ne pas dire franchement bafoués et galvaudés : l’alignement cosmique et la prophétie maya.
Le 21 Décembre 2012 a correspondu à un événement astrophysique exact : l’alignement du système solaire avec le trou noir central de la Voie lactée.
Lors d’un entretien diffusé en français sur Internet, le Dr Inès Urdaneta, physicienne de la Resonance Science Foundation de Nassim Haramein, a déclaré : « À partir de ce moment-là [le solstice d’hiver 2012], tout le système solaire est passé dans une région qui était beaucoup plus directe par rapport au trou noir qui se trouve au centre de la galaxie ». « Le système solaire est dans une position vraiment favorable pour recevoir les énergies qui viennent du trou noir au centre de la galaxie. Et en même temps, la galaxie tout entière est aussi dans une position favorable par rapport au plasma qui vient du trou noir au centre de l’Univers. » Alors « on évolue beaucoup plus vite parce qu’on a accès à cette énergie qui est génératrice, créative, provenant du trou noir. C’est quelque chose qui a été prédit par différentes cultures (mexicaines : maya, aztèque). C’est la fin d’un cycle et le commencement d’un nouveau cycle. Tout le système solaire est en train de connaître cette affectation ». Elle est non seulement la seule scientifique au monde qui a reconnu publiquement ce phénomène — du moins à l’avoir fait en français — mais qui a pris en plus le risque (ô combien nécessaire) de le qualifier : cette situation astrophysique est « génératrice », « créative » et vectrice d’une évolution accélérée.
Cela pose d’emblée une foule de questions.
D’abord, pourquoi faut-il que le calendrier maya s’arrête au moment où le système solaire s’aligne avec le trou noir central ? Comme si cette position avait valeur de mise à jour ou de réinitialisation. Mais par quel moyen ? Par le considérable rayonnement de plasma que le trou noir projette autour de lui.
Ensuite, quel rôle joue, et quel effet technique entraîne cette zone de plasma dans laquelle nous sommes plongés depuis dix ans maintenant ?
Le trou noir, source de vie ?
Le centre de la Voie lactée est constitué par un immense trou noir1, nommé Sagittarius A*. Il a été mis en évidence en 2002 par une équipe dirigée par Reinhard Genzel, de l’Institut Max-Planck, près de Munich. Sa distance est évaluée à environ 27 000 années-lumière. Quant à sa masse, elle est estimée à 4,31 millions de masses solaires ; comme dit Laurent Sacco, « Seul un trou noir supermassif présent au centre de la Voie lactée peut expliquer ces observations. »2 Par ailleurs, « On sait que de nombreuses galaxies doivent posséder un trou noir central dont la masse peut même dépasser le milliard de masses solaires. De nos jours on peut même dire que ces objets, autrefois mythiques et dont l’existence et l’importance ont été défendues dès la fin des années 1960 par John Wheeler devant une communauté astrophysique sceptique, sont désormais omniprésents dans l’Univers. » « La bascule va se faire au tournant des années 1990, ajoute Serge Brunier. Les observations deviennent si précises que le doute n’est plus permis : le ciel est bien tapissé de trous noirs. Aujourd’hui, il est admis qu’un milliard de spécimens tournent silencieusement dans la Voie lactée et que près de cent milliards d’autres naviguent, plus loin dans l’espace. »3
Le rayonnement du trou noir central a été formellement identifié le 10 novembre 2010, par Doug Finkbeiner, à la NASA. Ce jour-là, et après deux ans d’analyse des images rapportées par le satellite Fermi, on a constaté « une étonnante formation en direction du centre de la galaxie » : « de gigantesques bulles » disposées en hélice, deux énormes lobes « émettant des rayons gamma »4. « Les deux jets formant de prodigieuses bulles, s’étendent sur plus de 5
(Et
Kaïros et Chronos
« Nos cerveaux et nos systèmes nerveux semblent parfaitement câblés suivant les schémas générés par l’Arbre de Vie. Cela signifie que la conscience collective humaine est globalement calée sur la périodicité des cycles de l’Arbre, cycles délimités dans le calendrier maya ». (Barbara Hand-Clow, Le Code Maya, 2007. Fille d’un homme-médecine cherokee et chamane elle-même, Barbara Hand-Clow a éprouvé avec succès la théorie de Carl Johan Calleman sur le calendrier maya.)
L’Arbre de Vie, comme l’a montré Carl Johan Calleman, est l’instance qui impulse l’ordre à toutes les échelles de la vie : « l’Arbre du Monde cosmique, le Hunab-Ku de la cosmologie maya, l’Arbre de Vie de la Kabbale hébraïque », bat le rythme de toute l’existence : « toute l’évolution en est issue ». « Dans la mythologie des Vikings, l’Arbre du Monde, Yggdrasil, était considéré comme le centre de l’univers, dont il reliait les neuf mondes » (soit les neuf grands cycles du Tzolkin). C’est une centrale d’émanation holofractale (holistique et holographique) qui crée, diffuse et organise la vie, à toutes les échelles depuis les atomes et les cellules jusqu’aux étoiles et aux galaxies, selon un rythme que décrit le calendrier maya.
C’est aussi, par une coïncidence ô combien significative, « l’Axe central que les cosmologistes ont maintenant décelé » à travers les premières images que nous ayons pu obtenir de l’univers à ses débuts. En 2003, le « fond diffus cosmologique » (CMB) a pu être observé : l’univers âgé de
« Le réseau de fer de cristallisé dans le centre de la Terre vibre à 40 hertz par seconde. Quand le cerveau est le plus actif et le plus créatif, il vibre avec le noyau à 40 hz, au rythme bêta » : « nous sommes en résonance avec le noyau central de la Terre. Quand l’esprit est relâché ou méditatif, il vibre avec les couches intérieures de la Terre, situées entre le noyau et la croûte, dont le rythme diminue progressivement de 40 à 7 hz, allant du rythme bêta au rythme alpha. Nous sommes alors en résonance avec l’intérieur de la planète. Nos cerveaux vibrent en alpha entre 13 et 8 hz » tandis que « la croûte terrestre vibre à environ 7,5 hz, rythme de transition entre alpha et bêta. Dans les états de somnolence ou de sommeil léger […], notre cerveau vibre en ondes thêta entre 7 et 4 hz. La ceinture de Van Allen, ceinture de radiations externe, autour de la Terre (…) vibre à environ 4 hz. Les rythmes entre la Terre et cette ceinture vont de 7 à 4 hz » : « lorsque nos cerveaux vibrent en thêta, nous résonnons avec l’atmosphère et la ceinture de Van Allen. En état de sommeil profond, nous sommes au niveau delta, entre 4 et 1 hz, ce qui signifie que nous résonnons avec la ceinture de Van Allen et la magnétopause, frontière entre la magnétosphère, dominée par le champ magnétique de la planète, et le système solaire ». Sachant, à partir de là, que nous avons un champ magnétique en carafe (en train de se déplacer) et une vibration à la surface de la Terre (résonance de Schuman) en forte hausse, à plus de 13 hz depuis des années, il s’avère que nous nous approchons d’un rythme plus élevé, vers le niveau bêta correspondant à l’état d’activité maximale, c’est-à-dire vers une intensité supérieure de conscience. Et le but de l’évolution n’est-il pas « l’intensification de la conscience », disait Abellio, soit l’ « éveil de conscience » dont il a été question à propos de la « fin du monde » pour le 21 décembre 2012 ?
« Les changements de paradigme dans la pensée humaine correspondent en fait à des sauts quantiques inscrits dans le calendrier maya. » (Calleman.) Le calendrier maya décrit un processus évolutionnaire à la fois linéaire et cyclique, avec des cycles qui raccourcissent en durée mais qui augmentent en intensité, rythmé par des seuils ou des paliers successifs qui se produisent eux aussi de plus en plus souvent à mesure que le calendrier touche à sa fin.
Un temps qualifié : l’évolution de la vie sur Terre peut se répartir en neuf grandes périodes, la suivante étant vingt fois plus courte que la précédente. Chacune de ces neuf époques se subdivise en treize périodes polarisées (« jour » et « nuit », yang et yin, marquées des dieux de la tradition et les étapes de l’ensemencement, de la germination, de la floraison et de la fructification).
« Ceci explique pourquoi chaque jour a sa propre énergie spirituelle et pourquoi on dit que certains jours sont plus favorables à des activités créatrices que d’autres. […] c’est exactement ainsi que les Mayas contemporains considèrent le calendrier sacré. » Nous avons aussi en Occident le souvenir du temps qualifié, dans le nom même des sept jours de la semaine. (Lundi : la Lune, mardi : Mars, mercredi : Mercure, jeudi : Jupiter, vendredi : Vénus, samedi : Saturne, dimanche : le Soleil.)
Alain Galtié, ingénieur en physique des matériaux devenu guérisseur au Guatemala (cité par Claude Traks dans À la recherche du message des dauphins en 1999) : « Les Mayas enseignent que notre système actuel de calendrier – le système grégorien imposé par le pape Grégoire XIII en 1582 – n’est pas synchronisé avec nos rythmes biologiques ni les champs électromagnétiques planétaires et les nombreux cycles célestes. L’emploi de notre système actuel de calendrier est fait pour encourager la dysharmonie, en jetant l’humanité hors de la synchronisation avec la biosphère de la Terre. La synchronisation avec ce calendrier anormal a, selon les Mayas, causé dans l’humanité, les guerres, l’adoration du matérialisme et la pollution de la planète. Nous sommes ainsi devenus les ennemis de cette même biosphère dont nous dépendons pour notre survie. »
« Toujours selon Calleman (et Sinquin, Braden, Hand Clow, etc.), cette peur et cette haine (et les systèmes de domination et d’oppression qu’elles ont permis et entretenus) seraient appelées à disparaître avec l’élévation de conscience liée à l’inframonde universel (ce qui signerait du même coup la fin des religions instituées, et sans doute pas que d’elles). En fait, c’est toute forme de pensée dualiste qui est censée prendre fin, peu à peu, à partir de notre entrée dans le dernier inframonde, le 11 mars 2011 (du moins selon Calleman, car la plupart des newagers restent focalisés sur le 21 décembre 2012). » (Nexus N° 71, nov.-déc. 2020.) Et peu importe : les dates ne sont que des repères purement conventionnels qui ne désignent rien de tangible pour nous en elles-mêmes, mais qui désignent le moment à partir duquel tout se met à changer dans la conscience individuelle. La fin de la peur, de la colère et de toute émotion de division : c’est ni plus ni moins que le modèle de l’ère du Verseau.
Pour résumer : l’impulsion quantique émise par le centre se retrouve à l’identique, comme un hologramme, à l’échelle de l’Univers, des galaxies, des systèmes stellaires, des planètes, des organismes corporels, des cellules et des atomes. À chacun de ces sept niveaux d’organisation de la vie, un même processus est à l’œuvre : une impulsion décisive et fondatrice, issue d’un point central, et après laquelle rien n’est plus comme avant, affectant les organismes biologiques aussi bien que leur état et leur niveau de conscience : le corps, l’âme et l’esprit. Car à chacune de ces impulsions, comme l’a montré Calleman, correspond un bond évolutionnaire, un nouvel âge de la vie, une nouvelle ère. Et ça marche : Calleman l’a démontré, le calendrier maya est cohérent avec les grandes étapes, naturelles et civilisationnelles, de toute l’histoire humaine terrestre (catastrophes naturelles, fondations et chutes des empires, grandes inventions, etc.).
Un exemple entre mille (cité par Hand Clow) : l’une des dernières époques du calendrier maya, le « cycle » ou « inframonde national », entamé en 3 115 avant J.-C., a comme point central ou milieu, l’année 550 avant Jésus-Christ, le fameux VIe siècle avant notre ère, « exactement quand de grands maîtres comme Pythagore, Zoroastre, Platon, Lao-Tseu, le Bouddha sont apparus dans le monde », et quand a eu lieu aussi l’exil des Hébreux à Babylone (589 av. J.-C.). « Les Mayas ont très probablement composé leur calendrier vers 550 avant J.-C., ce qui signifie que c’est un guide vers l’illumination. » Disons plutôt un carnet de route — un road book — pour la fin du cycle.
« Au cap des sept cents ans », c’est maintenant.
1 – Un trou noir est « Le trou cosmique ultime formé lorsqu’une étoile supergéante très massive explose en supernova à la fin de sa vie. L’explosion crée un point superdense dans l’espace dont rien ne peut échapper à l’attraction gravitationnelle. Pour créer un trou noir, une étoile doit avoir une masse d’au moins 60 masses solaires, ce qui donnera un trou noir d’environ 3 masses solaires. […] On pense que le centre de la plupart des galaxies, y compris la nôtre, abritent un trou noir supermassif qui a dû aspirer des milliers d’étoiles. »
Source : futura-sciences.com
2 – Source : futura-sciences.com/fr/news/t/astronomie/d/zoom-sur-le-trou-noir-de-notre-galaxie_17624/
3 – Serge Brunier, « Trous noirs. Ils seraient les créateurs du monde », Science & Vie n° 1111, avril 2010, p. 71.
4 – « Fermi data reveal giant gamma-ray bubbles », traduction d’Alain Jamet, cidehom.com/apod.php?_date=101110
5 – Source : X. Demeersman, (lecosmographe.com/blog/?tag=rayon-gamma). Voir également ici : (aliensx.over-blog.com/article-fermi-decouvre-deux-lobes-gigantesques-60713756.html), pour une belle modélisation vidéo du phénomène, due à la NASA.